Après un rapide coup d’œil à l’actualité du réseau, ce mois ci, notre newsletter fait un point sur le crédit d’impôt.
En deuxième partie retrouvez un focus sur la collybie. Et pour finir, notre rubrique sur la biodiversité s’intéresse cette fois à un petit auxiliaire du jardin : le hérisson
La vie du réseau
Colloque 2025 : Programme
Le programme de notre colloque s’affine, on vous donnera la liste des intervenants en début d’année 2025 !
La minute sociale
Le Crédit d’impôt : Quels travaux au jardin sont éligibles ?
C’est un logo que nous voyons de plus en plus. Le service à la personne permet aux particuliers de bénéficier d’un crédit d’impôt, mais attention, tous les travaux proposés par les entreprises ne sont pas concernés par ce crédit d’impôt !
Certaines entreprises abusent de l’utilisation de cet avantage pour leurs clients, voici donc un rappel des travaux concernés.
Services de jardinage éligibles au crédit d’impôt :
Le crédit d’impôt pour le service à la personne peut s’appliquer à certains travaux de jardinage, notamment :
- Tonte de la pelouse.
- Taille des haies et arbustes.
- Ramassage des feuilles.
- Entretien des massifs et potagers.
- Débroussaillage.
Ce crédit d’impôt est accordé à hauteur de 50 % des dépenses engagées, dans la limite de 5 000 € par an pour les travaux de jardinage.
Ce qui n’est pas couvert :
- Les gros travaux de jardinage tels que l’élagage, l’abattage d’arbres, le dessouchage
- La création de jardins (terrassement, plantations importantes).
- L’évacuation des grosses branches suite à un élagage
En résumé, les petits travaux d’entretien de jardin sont éligibles au crédit d’impôt dans le cadre des services à la personne, mais les travaux d’élagage, d’abattage d’arbres, ou de création paysagère ne le sont pas.
ATTENTION : La DREETS anciennement DIRECCTE réalise des contrôles régulièrement sur l’utilisation abusive du service à la personne.
Zoom sur…
La collybie à pied en fuseau
Qu’est ce que c’est ?
La collybie à pied en fuseau (Gymnopus fusipes) est un champignon souvent rencontré à la base des arbres, principalement des feuillus, en particulier les chênes.
C’est un champignon saprophyte (qui se nourrit de matière organique morte) et parfois parasite des arbres. Son nom vient de la forme caractéristique
de son pied, qui est renflé et en fuseau, souvent torsadé. Il fait partie de la famille des Omphalotaceae et pousse généralement en groupes à la base des arbres, surtout dans les forêts de feuillus.
Comment la repérer ?
Elle se distingue par plusieurs caractéristiques :
- Chapeau : de 4 à 10 cm de diamètre, brun rougeâtre, parfois plus pâle en vieillissant,
convexe puis aplati. - Lames : serrées, blanches à crème, qui peuvent rosir légèrement avec le temps.
- Pied : en forme de fuseau, allongé, souvent torsadé ou tordu, fibreux, et épaissi à la base. La couleur du pied est brune à rougeâtre.
- Habitat : pousse au pied des arbres, en particulier des feuillus.
Quelle est la période la plus propice pour repérer l’armillaire ?
La période la plus propice pour repérer la collybie à pied en fuseau (Gymnopus fusipes) est de l’été à l’automne, généralement de juillet à octobre. Elle est particulièrement visible à la fin de l’été et au début de l’automne, lorsque les conditions d’humidité sont favorables à sa croissance. En fonction des conditions climatiques locales, elle peut apparaître plus tôt ou plus tard, mais l’automne reste le meilleur moment pour l’observer
Qu’est ce que cela signifie ?
Lorsque la collybie à pied en fuseau pousse au pied d’un arbre, cela peut indiquer une relation parasitaire. En effet, ce champignon peut s’attaquer
aux racines des arbres, les affaiblir et, à terme, provoquer leur dégradation.
La présence de cette collybie, notamment en grand nombre, peut donc être un signe que l’arbre est affaibli ou vulnérable.
Sur quels arbres peut-on la retrouver ?
La collybie à pied en fuseau est très souvent associée aux chênes.
Cependant, elle peut aussi être retrouvée au pied d’autres arbres feuillus comme le hêtre, le châtaignier, et parfois même le chêne rouge d’Amérique. Elle apparaît souvent dans les forêts tempérées d’Europe, de la fin de l’été jusqu’à l’automne.
Quelles sont les conséquences ?
- Affaiblissement de l’arbre : La collybie à pied en fuseau peut parasiter les racines des arbres, entraînant des blessures racinaires et une détérioration de la santé de l’arbre.
- Chute ou dépérissement : Les arbres parasités par ce champignon peuvent devenir plus sensibles aux vents ou aux autres maladies, et certains peuvent même mourir au fil des années si l’infection est sévère.
- Impact écologique : En parasitant les racines, le champignon perturbe les échanges de nutriments entre l’arbre et le sol, ce qui peut affecter la croissance de l’arbre.
Avec quel autre champignon ne faut-il pas la confondre ?
Il existe plusieurs espèces de collybies, notamment, la collybie structurée ou beurrée, champignon basidiomycète, appartenant à la famille des Tricholomataceae. C’est un champignon saprophyte, c’est-à-dire qu’il se nourrit de matière organique en décomposition, notamment le bois mort. Il joue donc un rôle important dans la décomposition de la litière forestière et le recyclage des nutriments dans l’écosystème forestier.
Elle se caractérise par :
- Chapeau : De 3 à 10 cm de diamètre, souvent gras ou visqueux au toucher, de couleur brune (teintes variables, du brun-rougeâtre au brun
pâle). - Pied : Long et fin, de couleur crème à brun rougeâtre, souvent creux et assez fragile.
- Lames : Blanches à crème, devenant plus rosées avec l’âge.
- Odeur : Peu marquée, parfois légèrement terreuse.
- Spores : Blanches à rosées. Elle pousse principalement à la fin de l’automne et en hiver, dans les forêts de conifères et de feuillus.
En résumé, il est essentiel de distinguer la collybie à pied en fuseau, qui peut affaiblir voire tuer certains arbres, en particulier les chênes et la collybie structurée, utile et inoffensive.
Ca s’est passé hier…
La crise sanitaire vécue par nos entreprises
Il y a 3 ans, le pays était à l’arrêt, les entreprises fermées; une période totalement lunaire qui nous parait pourtant déjà bien loin.
Qualiarbre interrogeait ses entreprises pour savoir comment elles avaient vécue la crise du covid.
Lire l’interview
Biodiversité
L’automne est là, l’hiver approche. Intéressons nous aux autres petits habitants de nos jardins qui pourraient être dérangés par l’élagage ou l’abattage d’arbres.
Le hérisson
Comment le reconnaitre ?
Petit mammifère rondouillard pesant de 1 à 1.5kg, le Hérisson d’Europe (Erinaceus europaeus) est facilement identifiable à son dos recouvert de piquants.
Il est peu visible entre octobre et avril, période à laquelle il hiberne. Il peut cependant se réveiller lors de ponctuels radoucissements du climat pour aller se nourrir.
Biologie, reproduction
La saison de reproduction commence dès la sortie d’hibernation en mars ou avril et se termine en août. Cette espèce produit généralement 2 portées par an. Le nid, assez grand et plat, est construit dans un trou du sol ou un ancien terrier. Il peut également se trouver sous un buisson ou dans un tas de feuilles mortes.
Chaque portée est composée de 2 à 10 petits (4 à 6 en général), qui naissent aveugles après 35 à 40 jours de gestation. La femelle s’occupe seule des jeunes, qui sont sevrés à l’âge de 20 jours et indépendants entre 40 et 60 jours.
Habitat
Le Hérisson d’Europe se rencontre dans différents types de milieux. Il affectionne les forêts riches en sous-bois, et plus particulièrement les forêts de feuillus. Cependant il se rencontre aussi dans des milieux plus ouverts comme les bocages et plus largement les prairies.
C’est un visiteur fréquent des parcs et jardins. Un élément important conditionne sa présence, les abris : tas de branches, de bois, pierres, broussailles… Semi nocturne, il est préférentiellement actif la nuit.
Alimentation
Le Hérisson d’Europe est principalement insectivore. Il se nourrit d’invertébrés terrestres : lombrics, chenilles, limaces ou araignées. Plus occasionnellement il peut diversifier son alimentation avec des grenouilles, des lézards, de jeunes rongeurs voire même des oisillons
et des œufs ainsi que des cadavres. Champignons et certains fruits font aussi partie de son régime alimentaire.
Hérisson au jardin
Si un hérisson se trouve dans votre jardin, sécurisez tout ce qui pourrait être dangereux pour lui (grillage coupant, rampe d’accès pour sortir des mares ou
piscine etc). Vous pouvez permettre son installation en lui créant/achetant un abri. Si vous le voyez en plein jour, il est potentiellement en danger. Observez le, pendant 10 min. S’il bouge peu et vous parait mal-en-point, déposez le dans un carton avec des couvertures et une bouillote. Quand il sera
réchauffé, il pourra manger quelques croquettes pour chat et boire de l’eau dans une coupelle.
Contactez un centre pour le prendre en charge ou vous donner des conseils adaptés.
Protection du hérisson
Il est protégé dans toute la Communauté Européenne, où il est interdit de le détruire, de le transporter, de le naturaliser, de le mettre en vente.